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Les émotions de l'enfant, vues par les neurosciences

  • Photo du rédacteur: Pacha T'ika
    Pacha T'ika
  • 12 févr.
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 29 mars

Contexte :

Il y a 2 ans, j’ai eu la chance de participer à une conférence donnée par Héloïse Junier sur les émotions de l’enfant au regard de la science. La psychologue prend le temps de nous expliquer de façon très claire et accessible comment se passe les émotions des enfants dans leur cerveau. Elle s’appuie, entre autres, sur les avancées des neurosciences. Au regard de cette conférence et des apports des neurosciences, notamment mis en lumière par Catherine Gueguen, voici une présentation très synthétique du lien entre développement du cerveau et gestion des émotions des enfants :


Le cerveau de l'enfant :

Pour commencer, il est important de préciser que le cerveau de l’enfant ne fonctionne pas comme celui d’un adulte. En oubliant ce postulat, nous partons parfois sur de l’adultomorphisme, c’est-à-dire que nous transposons le fonctionnement d’un cerveau adulte à celui d’un enfant. Mais ce n’est pas le cas. Et ce postulat va nous permettre de comprendre de nombreuses choses sur les émotions des enfants.

En effet, contrairement au cerveau de l’adulte, celui de l’enfant est immature.

Ce qui signifie que nous ne pouvons pas transposer nos émotions d’adultes à celles des enfants. Au début, l’enfant est dominé par son cerveau archaïque et émotionnel. Il est donc incapable de réguler ses émotions. Pour une émotion “désagréable” de l’enfant, tout part d’un besoin insatisfait qui crée un état d’alerte, donc du stress et amène à l’expression de cette émotion.

La différence pour nous les adultes, c’est que notre néocortex a eu le temps de se développer et limite les comportements impulsifs qu’ont les enfants. C’est pourquoi, il est impossible pour un jeune enfant de ressentir des émotions demandant une certaine maturation du cerveau telles que la jalousie, l’envie de faire des “caprices”, l’envie de “tester” les adultes...Il faut savoir qu’avant l’âge de 5-6 ans, le cerveau de l’enfant n’est pas assez mature pour ces émotions.

Bon à savoir également, le cerveau humain atteint sa maturité vers l’âge de 25 ans !


Comment accompagner ces émotions ?

Vous  l’avez compris, le cerveau du jeune enfant est fragile et très sensible à son environnement extérieur

Si l’environnement de l’enfant est stressant (cris, violences, négligences, chantage affectif, isolement...), alors c’est l’hormone nommée cortisol qui prend le dessus. L’impact du cortisol sur le cerveau est de le rendre plus vulnérable.

En revanche, si l’environnement de l’enfant est bienveillant, soutenant, empathique et avec de l’amour, alors c’est l’hormone nommée ocytocine qui prendra le dessus. Dans ce cas, le développement du cerveau de l’enfant favorisa son épanouissement.

Et vous savez quoi ? L’ocytocine est secrétée lors des moments de tendresse que vous avez avec votre enfant.

Il n’y a donc jamais de moments où vous donnez “trop” de câlins à votre enfant ! Cela recharge sa jauge d’ocytocine, tout simplement.


Sources :

  • Conférence Héloïse Junier, Pessac, 19.09.2022 : “Les émotions du jeune enfant, les comprendre pour mieux les accompagner”


  • “Pour une enfance heureuse, Repenser l’éducation à la lumière des dernières découvertes sur le cerveau”, Catherine Gueguen, Ed.Pocket, 2014.


Pour aller plus loin :

  • “Le manuel de survie des parents”, Héloïse Junier, Ed. Dunod, 2019

  • “Pour ou contre ? Les débats de la petite enfance à la lumière des connaissances scientifiques”, Héloïse Junier, Ed. Dunod, 2021

 
 
 

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